A compter du 15 juillet 2022, La Métropole présidée par Alain AZIANI maire de Mérignac teste l’encadrement des loyers sur Bordeaux jusqu’en 2023 et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les investisseurs et les propriétaires vendeurs.

Pour les Bailleurs & Investisseurs :

Le prix de l’immobilier sur Bordeaux est tel, que le prix des petites surfaces majoritairement destinées à l’investissement devrait se dégrader à proportion de l’impact du dispositif  sur la rentabilité.

En effet, les loyers des logements mis à la location sur Bordeaux devront respecter des valeurs de référence fixées chaque année par arrêté préfectoral, et celle-ci n’est pas sans conséquence sur le niveau des loyers des petits surfaces qui sont de loin les plus impactées.

Cette nouvelle obligation s’applique aux baux signés à compter du 15 juillet 2022 (1ère mise en location, changement de locataires, renouvellement de bail, bail mobilité) qui devront désormais mentionner le loyer de référence et le loyer de référence majoré qui s’appliquent au logement )

Les valeurs de loyer sont définies au m² habitable par secteur géographique et par catégorie de logement (maison/appartement, le nombre de pièces, logement loué vide/meublé, ancienneté du logement).

De plus le dispositif s’inscrit dans un agenda déjà très chargé, avec des investissements à prévoir à court terme pour les propriétaires dont les logements sont classés F & G.

En clair, les propriétaires vont de façon concomitante devoir faire face à une baisse de la rentabilité de leur investissement et supporter la charge de travaux couteux pour mettre les logements en conformité avec les exigences de la loi CLIMAT.

Sans remettre en cause le bien fondé du dispositif,  le calendrier nous paraît quelque peu brutal.

Vous trouverez ci-joint le lien vous permettant de faire la simulation de votre nouveau loyer :

https://geo.bordeaux-metropole.fr/encadrement-des-loyers/

Côté Locataire :

Du côté locataire par contre, c’est la bonne nouvelle enfin pour les étudiants et à court terme.

En effet, il est vrai que sur Bordeaux, certains loyers de petites surfaces frisent parfois l’indécence. L’impact du dispositif va majoritairement permettre aux étudiants de pouvoir bénéficier de loyers plus attractifs.

Toutefois on peut craindre les effets à moyen terme sur la dynamique du marché et  donc de l’offre locative.

 

En synthèse et sur le fond le dispositif vise à rationaliser le niveau des loyers et ainsi faire en sorte que celui-ci pèse un peu moins sur le portefeuille des locataires.

Bien que louable, celui-ci ne règle par pour autant le déséquilibre entre la demande et l’insuffisance de l’offre locative qui reste la principale cause de l’augmentation des loyers.

Aussi et après différentes projections, on se rend bien compte que le dispositif s’attaque principalement aux plus petites surfaces dont le niveau de loyer va se dégrader de façon significative, l’impact du dispositif étant plus mesuré sur le reste du parc locatif.

Enfin, on peut se poser la question du timing et de l’agenda brutal qui va de façon cumulative contraindre les propriétaires a baisser les loyers tout en supportant des investissements d’améliorations énergétiques.

En clair ce sont les petits propriétaires qui possèdent le plus souvent 1 studio qui vont devoir payer la note en l’absence de politique de l’habitat et de l’urbanisme.

Alors oui, le nouveau slogan ” Construire, mais construire autrement” c’est bien. Il convient également de penser la politique de l’habitat et de l’urbanisme de façon intégrée et en adéquation avec les observatoires de l’évolution démographique de sorte que les petits propriétaires ne soient pas une variable d’ajustement.

Nous observerons avec intérêt la réaction du marché sur les prochains mois.